septembre 2007

Présentation

Il y a plus de 10 000 ans, on observe le début d’un passage progressif de la chasse et de la cueillette à l’élevage et à l’agriculture. Cette révolution n’a pas touché les produits aquatiques. La pêche était à l'origine de la quasi-totalité des produits aquatiques consommés par l'homme il y a un siècle. Aujourd'hui, elle ne représente plus que 60 % de cet apport et sa part va diminuant en raison de la surexploitation des deux tiers des espèces pêchées et du développement de l'aquaculture. Cette évolution rapide, qui n’est pas un luxe, mais semble une nécessité, a engendré des problèmes environnementaux, en particulier liés aux transferts d'espèces, à l'usage d'antibiotiques, et aussi aux conflits d'usage de l'eau comme de l'espace. L’aquaculture devra par ailleurs s’adapter aux changements environnementaux qui s’annoncent pour le XXIème siècle. Quels sont les enjeux pour assurer la durabilité de cette nouvelle activité ?

Le débat, préparé et animé par Benoît Leguet (X97), a été introduit par deux exposés :

* Denis Lacroix, secrétaire de la cellule de Prospective d’Ifremer,a brossé un panorama de l’évolution récente de l’aquaculture dans le monde, des techniques de production, et des principaux impacts environnementaux associés.

* Philippe Goulletquer, responsable du Programme National « Durabilité des Systèmes de Production Aquacoles » et Coordinateur National « Biodiversité Marine et Côtière » au sein d’IFREMER, a développé en particulier les aspects liés à la biodiversité, et s'est s’appuyé sur une étude de cas, la conchyliculture, pour évoquer les stratégies d’adaptation aux changements de l’environnement annoncés pour le prochain siècle.