juin 2007

Présentation

En plus de vingt siècles d'histoire et de tradition spirituelle, mystique et théologique, le christianisme a d'abord vu la nature comme une création bonne dont Dieu a confié à l'homme l'intendance jusqu'à leur salut commun dans et par le Christ à la fin des temps. Mais à partir du XVIIème siècle la philosophie rationaliste instaure un dualisme méthodologique entre matière et esprit, tandis que le protestantisme et le jansénisme renforcent le hiatus entre nature et grâce. Ceci légitime la désacralisation de la nature et sa prise de possession utilitariste par l'homme, parfois en complicité mais souvent en conflit avec le christianisme. L'émergence de l'écologie dans la deuxième moitié du XXème siècle a mis le christianisme au défi de renouer avec ses racines.

Le débat, préparé et animé par Jérôme Perrin (X74), a été introduit par trois exposés :

  • M. Jean Bastaire, écrivain catholique, auteur de plusieurs ouvrages sur la théologie et la mystique chrétiennes de l'écologie, dont "Pour une écologie chrétienne" (Cerf, 2004)
  • Mme Yvette Veyret, professeur de géographie à l'Université Paris X - Nanterre, qui travaille sur le développement durable, et s'est intéressée en particulier aux différences d'approches de la nature entre les diverses confessions chrétiennes

  • M. Jérôme Perrin a présenté le livre de Monsieur Laurent Larcher, historien des idées et journaliste, auteur de "la Face cachée de l'écologie" (Cerf, 2004) où il analyse les dérives de certains courants écologistes et le fonds antichrétien de certaines thèses qui remettent en cause la place centrale de la personne humaine au nom d'une vision holiste de la nature